Issu d'une famille protestante genevoise, fils de Georges, pasteur, et d'Elisabeth Colladon, François-Marc-Louis Naville est né à Genève le 11 juillet 1784. Orphelin dès l'âge de cinq ans, il est recueilli par son grand-père maternel François Colladon-Torras, puis en 1794 par sa tante Naville-Gallatin, à Villette. En 1797, il est confié à des cousins Jean-Louis et Louise Duby. En 1808, il fait la connaissance à Vizille d'Adrienne Arnold, fille de [Jean-]Conrad, fabricant d'indiennes, qu'il épousa le 19 novembre 1810. Licencié en théologie (1806). Vicaire à Dardagny (1806-1811), pasteur à Chancy (1811-1818), où il est confronté aux geurres napoléoniennes, aux épidémies et à la disette. En 1818, découragé par le peu de zèle des paroissiens et les difficultés liées à la situation politique, François-Marc-Louis Naville démissionna et créa l'Institut de Vernier, ouvert en 1819, voué à l'éducation des garçons, où il offrait un enseignement imprégné de morale religieuse, inspiré de méthodes pédagogiques novatrices (Pestalozzi, Père Girard, Johann Konrad Zellweger) en vue de former de futurs citoyens libres et responsables. Il exposa ces principes dans son "Mémoire explicatif du tableau des études de l'établissement d'éducation de Vernier." Fondateur et pasteur de la chapelle de Vernier (1837-1846), annexée à la paroisse de Satigny. Auteur de nombreux ouvrages ("De l'éducation publique", 1832; "De la charité légale", 1836), François-Marc-Louis Naville se chargea également de classer les manuscrits du philosophe Maine de Biran dont le fils lui avait confié les papiers. Cette tâche fut continuée par son fils Ernest. François-Marc-Louis Naville est décédé le 22 mars 1846 à Vernier.
Piguet, Martine, "Naville, François Marc Louis", Dictionnaire historique de la Suisse url: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F9047.php, version du 17/01/2008 et Ehrenström, Annick, cataloge dactylographié 26, f. 114